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5 février 2011 6 05 /02 /février /2011 15:38

bulimes

 

Depuis de longs; mois Guillaume me demande de faire un article sur l'escargot emblématique de l'île des pins ... pas beaucoup de motivation et finalement je me décide enfin. Voici donc le bulime que je vais tenter de vous faire découvrir.

Cet escargot présent en Nouvelle Calédonie appartient à la grande famille des Bulimulidae. Le bulime fait partie du groupe des placostylus comprenant lui même plusieurs groupes supraspécifiques : arboricoles, les Leucocharis en Nouvelle Calédonie et les Santacharis au Vanuatu. Depuis plus de deux cent ans, et encore récemment plus de 140 espèces et variétés de Placostylus ont été décrites en Nouvelle Calédonie.

Finalement après étude conchyliogique et anatomique des animaux on défini 4 espèces, Ces différentes espèces sont reparties sur l’ensemble du territoire calédonien.

 

Habitat et particularités des Placostylus en Nouvelle Calédonie.

Cet animal appartient à la malacofaune primaire de l’île qui recouvrait la totalité du territoire avant l’exploitation des massifs miniers et du développement de l’élevage extensif de la grande terre. En gros, on le trouve encore aujourd’hui essentiellement dans la forêt sèche et humide. On observe chez eux des variations morphologiques surtout au niveau de la coquille (taille, grosseur, couleur, et variation de l’ouverture de la coquille et du complexe palléal ). Ces variations peuvent être expliqué par des conditions atmosphériques, des biotopes différents, et des microclimats pouvant influencer des variations génétiques. Il sera donc assez difficile pour un non initié d’identifier correctement l’espèce et sa « variété ». Le Fibratus se rencontre sur l’ensemble du territoire, le Porphyrostomus dans les régions côtières et sur les îlots de la côte ouest. Le Calédonicus uniquement dans le nord et l’ Eddystonensis aux alentours de Nouméa et dans le Nord Est du territoire. C’est certainement l’espèce la plus rare et la moins connue.

 

Activité et vie des Bulimes dans le milieu naturel.

C’est un animal nocturne et phytophage. Il se nourrit de feuilles en décomposition ainsi que de jeunes plantes. Il a toutefois des besoins nutritionnels l’obligeant à lécher des pierres ou du corail afin de pouvoir développer correctement sa coquille (certains phénomènes de cannibalisme sur les juvéniles ont été observés dans des élevages). Il vit en règle générale sous les litières de feuilles mortes, celle-ci lui apporte une protection naturelle contre les prédateurs et lui confère une barrière anti-dissection.

 

Cet escargot préhistorique obtient sa maturité sexuelle entre 5 et 6 ans dans le milieu naturel il peut pondre entre 100 et 150 oeufs par saison. Malheureusement la prédation et la sélection naturelle induiront un taux très faible d’animaux arrivant à maturité. Il est unique dans le monde des Gastéropodes car il ne développe pas d’epiphragme (sauf au premier enroulement de la coquille embryonnaire) ce qui laisse supposer qu’il reste en activité tout au long de l’année même si l’on sait qu’il pourra ralentir son métabolisme en fonction des conditions climatiques. Les températures ne sont pas un facteur influent sur la croissance, par contre elles seront prépondérantes pour la reproduction. D’autres facteurs importants dans la vie de ces escargots comme la variabilité de l’hygrométrie, l’influence des photopériodes naturelles et de l’éclairement n’ont malheureusement pas été étudiées. Pourtant elles jouent un rôle prépondérant sur la croissance des juvéniles. Ces principaux prédateurs sont : l’homme par la colonisation et la destruction de son habitat naturel sans oublier sa consommation, les cochons sauvages, les rats, les corbeaux, les scolopendres etc.. L introduction en 1972 de l’ Achatina Fulica grand concurrent zoologique de celui-ci a encore contribué à sa raréfaction. Les introductions d’escargots carnivores (Euglandina rosa entre autre) non pas contribuées a stopper l’hémorragie car bien au contraire ceux-ci se sont attaqué au plus « faible » les Bulimes.

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commentaires

L
<br /> <br /> bonjour, bonne explication, et une rareté quand même l'enroulement inverse de ces gastropodes !!! merci de nous faire partager.<br /> <br /> <br /> <br />
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